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Episode 3 : Folie et frénésie à l’AS Cannes sur Football Manager 2024

Mis à jour le 05 Aout 2024 / Par Oufti / 9 min de lecture
Episode 3 : Folie et frénésie à l’AS Cannes sur Football Manager 2024

Avertissement : Ce récit est une œuvre de pure fiction écrit à partir d’une partie sur le jeu Football Manager. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

La préparation


Je réunissais mon staff technique Derek mon adjoint et François l'entraîneur des gardiens.

Il est clair que la situation fut quelque peu cocasse : en l’espace de quelques mois, j’étais passer d’un des leurs à coach principal.

J’étais devenu leur boss en quelque sorte.

Je me retrouvais ainsi à leur exposer en détail mon plan de jeu pour la saison qui s'annonçait.

"Derek, notre meilleur joueur est Medhi notre meneur de jeu. On va construire notre équipe autour de lui, je vais le nommer capitaine. Qu’en penses-tu ?" lui demandai-je.

"Je suis d’accord, je propose que l’on parte sur un 4-2-3-1 ce qui lui permettra pleinement d’exprimer son potentiel" me répondit Derek.

"Ok et je souhaite donner à l’équipe un style de jeu direct au vu de nos qualités de vitesse et de nos appels de balle. Pas de chichis, on envoie devant sur nos attaquants."

"C’est noté, on part là-dessus. J’organise tous nos entraînements sur ces aspects spécifiques jusqu’à la fin de la préparation. Je préfère te prévenir qu’on ne pourra pas revenir en arrière une fois mis en place."

Le grand Derek était quelqu’un de très professionnel. Assez strict voire rigide par moment.

Football Manager


Il était clair qu’on ne deviendrait jamais les meilleurs amis du monde.

C’était un gars du cru. Il avait commencé au club mais il n’avait jamais porté le maillot de Cannes en match officiel.

Contrairement à moi, il avait fait une belle carrière de joueur qui l’emmena à jouer en Espagne et en Norvège.

"Derek j’ai confiance en toi. J’attends de toi que tu me sois loyal. Et que tu me soutiennes quoi qu’il arrive. Tirons tous dans le même sens pour atteindre l’objectif."

"C’est entendu Simon, je suis convaincu qu’on peut réussir cette saison."

J’essayai d’inculquer cet esprit de solidarité au sein du club. Mais ma nomination surprise n’avait pas fait l’unanimité au sein du comité directeur.

Anny avait dû monter au créneau pour calmer les ardeurs de certains. Je pressentais que j’allais avoir du mal à être accepter par les membres de l’association…

Nous jouions 5 matchs amicaux contre des équipes du coin. Principalement des équipes de National 2. Un étage au-dessus du nôtre.

On est ressorti avec aucune défaite. 3 matchs nuls pour 2 victoires.

Ce qui était encourageant.

J’avais fait tourner au maximum, j’avais pu jauger et voir l’état de forme de chacun de mes joueurs.

Alors que le 1er match de la saison approchait, j’avais ainsi un 11 en tête.

Un saut dans l’inconnu



On allait débuter chez nous dans notre vieux stade Coubertin contre Marignane 2, une des plus faibles équipes de notre groupe.

L’occasion était belle pour lancer idéalement la saison. Et accessoirement ma carrière de coach.

Anny était venu me voir à la fin du dernier entraînement avant le match :

"Bonjour Simon, on m’a dit que vous étiez un peu tendu pour demain ?"

"Bonjour Madame…Ah bon ? Qui vous a dit ça ? C’est Derek qui a…"

"Ecoutez, j'ai confiance en vous. Ça va bien se passer. Je pense sincèrement que tout le travail que vous avez initié depuis 5 semaines va porter ses fruits demain. Ce soir relâchez la pression, je vous offre un soin au Carlton, tenez."

Le score fut sans appel.

On gagna 4 à 0 avec un quadruplé de Souleiman devant plus de 200 personnes. Par la même occasion, Souleiman battait le record du nombre de buts marqués en un seul match.

Je ne pouvais espérer mieux pour mes débuts !

Je félicitais évidemment toute l’équipe et le staff. En souhaitant que c’était le début d’une belle série.

J’avais partiellement résolu notre problème d’arrière gauche en faisant jouer Karl - un arrière droit de formation - qui avait une sacrée pointe de vitesse pour notre niveau. Il fut plutôt convaincant.

Fait étonnant, on rencontrait beaucoup d'équipes qui misait tout dans l’axe en 5 2 3 avec 2 attaquants posté en pivot devant. Notre défense centrale se devait d’être particulièrement vigilante.

On connut notre 1ère défaite au bout de seulement 3 matchs. C’était contre Istres.

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Ils avaient décidé de nous couper les jambes. La rencontre se termina avec 2 rouges de leur côté et Souleiman du sortir sur blessure.

"Quelle équipe de merde" vociférait-je depuis le banc contre nos adversaires.

Alors que je me rendais à ma voiture sur le parking à la fin du match, je fus pris à partie par plusieurs personnes.

Une personne éméchée, membre de l'association, me lança d'un ton accusateur : « Voilà, on voit le résultat d’avoir un coach pareil ! La gestion de ce club est un désastre, sa place n’est pas… »

Une voix rocailleuse que je connaissais bien se fit entendre derrière moi :

"Taisez-vous ! Laissez-le travailler, il a fait plus en 3 mois que vous en 15 ans accoudé à la buvette !" répondait du tac au tac Anny qui m’avait suivi.

Je me fichais pas mal de ce que pouvaient penser ces soi-disant supporters. Je gardais la confiance d’Anny et c’était pour moi le principal.

Au lendemain de cette défaite, je convoquai dans mon bureau le grand Derek :

"Je ne suis pas satisfait de notre schéma de jeu. On dispose de peu de milieux et de 2 attaquants de qualités. Je ne comprends pas pourquoi on s’entête. Pourquoi on ne tenterait pas plutôt un 4-4-2 ?" lui demandai-je.

"Je suis d’accord que notre dispositif ne donne pas entièrement satisfaction actuellement mais cela ne fait que 3 matchs. On devrait attendre encore un peu. Changer maintenant pourrait mettre les joueurs en difficultés" me répondit mon adjoint.

"C’est tout vu Derek, on commence à travailler le nouveau dispositif dès aujourd’hui" lui rétorquai-je.

Je sentais que je me fiais de plus en plus à mon instinct. J’avais moins besoin de demander conseils à mon staff.

Cependant certains joueurs prenaient encore à la légère ce que je disais. Mon manque d’expérience et des joueurs plus âgés que moi ne jouaient clairement pas en ma faveur.

Après la défaite contre Istres, nous restions tout de même invaincus sans toutefois remporter tous nos matchs. Mais c’est dans une tout autre compétition que l’on fit nos 1ers fait d'armes.

Un match de gala



Souleiman souffrait d’une blessure aux ischios. Il en avait pour 3 mois.

Notre attaquant ne fut pas le seul à tomber. Ce fut une véritable hécatombe à l’automne avec la blessure simultanée de 5 joueurs.

Ouille.

J’en profitais pour faire monter « Doudou » en équipe première. Il était l’un de nos ailiers les plus prometteurs en U19.

L’équipe n’avait plus rien à voir avec les joueurs que j’avais eu en main à l’époque. Les p’tits gars jouaient maintenant au niveau national et on comptait sur eux pour l’avenir.

On passait facilement les 1ers tours de la coupe de France. Plusieurs de ces U19 se firent remarquer.

Puis on élimina l’Ac Amiens et Cannet-Rocheville 2 équipes de N3. On venait de se qualifier pour les 32èmes de finale.

Wow j’étais bluffé.

Ni Anny ni les plus anciens étaient incapable de me donner une date sur la dernière fois que ceci était arrivé.

Les 32ème finale de coupe de France voyaient l’entrée en lice des équipes de Ligue 1.

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"Simon, vous préférez le rouge ou le noir ?" me demanda Anny.

"Le rouge évidemment la couleur de Cannes mais pourquoi cette question Madame ?"

"Je vais me rendre au tirage de la coupe. Je ne sais pas encore quelle robe je porterai pour l’occasion."

"Portez nous chance c’est tout ce que j’espère."

Anny se rendit finalement au tirage en robe rouge. Mais l’hésitation d’Anny fut prémonitoire. Ce fut une boule rouge et noire qui sortit de l’urne …

On venait d’hériter de l’OGC Nice. Notre grand rival.

Ironie du sort.

On était déjà au coude à coude avec leur équipe réserve dans notre championnat et nous nous retrouvions à jouer contre leur équipe A...

Le match à Coubertin allait être une grande fête de football. On attendait 4 000 spectateurs. Pour l’occasion, on ouvra la 2ème tribune hors d’âge : des places avaient été mis en vente. Autant dire qu’il ne fallait pas se louper.

Derby ou pas.

Rencontrer une équipe de ce niveau-là était quelque chose de fantastique pour les joueurs, mais alors que dire pour ma part ?

Il y a encore 6 mois, je n’avais jamais coaché une équipe de toute ma vie. Tout s'était enchaîné tellement vite.

Je n’avais pas le temps pour ressasser : dès le lendemain il fallait préparer sérieusement ce match.

Au bord du terrain, Derek le regard sur son papier me dit :

"Todibo, Khephren Thuram, Laborde … Hum s’ils alignent leur équipe type, on est mort."

"Tu sais bien qu’il y a 4 niveaux d’écarts entres les 2 équipes. Nous ne pourrons effectivement que les contenir."

"Oui je sais mais je veux dire s’ils alignent des mecs de la B, on aura plus de chance."

"Peu importe qui ils mettront Derek, la question n’est pas là. Essayons de nous concentrer sur nous-même, à bien se projeter lorsqu’on récupèrera le peu de ballon que nous aurons" lui dis-je agacé.

Le suspens fut de courte durée. Mes joueurs sous la pression finirent à 10 au bout de 20 minutes de jeu.

A partir de là, Nice avec son équipe type déroulait et nous perdions logiquement le match 3 – 1 au grand dam des nombreux fans présents en tribune.

L’épopée en coupe nous rapporta un peu d’argent mais c’était loin de compenser les dépenses que nous avions.

Nous avions vraiment un budget ridicule qui allait nous causer bien des soucis pour atteindre nos objectifs…




Avertissement : Ce récit est une œuvre de pure fiction écrit à partir d’une partie sur le jeu Football Manager. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.



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