Episode 6 : Folie et frénésie à l’AS Cannes sur Football Manager 2024
Mis à jour le 12 Octobre 2024 / Par Oufti / 9 min de lecture
Avertissement : Ce récit est une œuvre de pure fiction écrit à partir d’une partie sur le jeu Football Manager. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Mercato show
Juin fut synonyme de vacances pour tous les membres de l’association.
Sauf pour Abou…Et moi.
Nous nous retrouvions seuls pour effectuer le recrutement.
Il était temps de préparer la saison prochaine. Nous avions beaucoup de travail pour recruter de nouveaux joueurs. L’erreur était interdite.
Le championnat de National 2 était composé de 64 équipes répartis en 4 groupes. Evidemment ces 64 équipes voulaient toutes acquérir les meilleurs joueurs.
Nous étions conscients qu'il nous faudrait être plus malin que les autres. Miser sur des seconds couteaux voire des paris avec des joueurs ayant un fort potentiel de progression.
On s’enfermait dans un airbnb sur Tourette dans l’arrière-pays, loin de l’agitation touristique pendant 15 jours avec Abou. Là-bas on était tranquille.
Après avoir nettoyé de fond en comble l’appartement, on se mis au travail.
On passait en revue les 4 groupes de national 2 et les 8 groupes de national 3 pour trouver des joueurs en fin de contrat et qui avaient moins de 23 ans.
Je voulais recruter des joueurs qui avaient un minimum joué dans leur équipe.
On disposait de seulement quelques données de datas ainsi que les observations effectuées durant l’année. Ces données devaient nous permettre de faire un 1er tri.
On regardait les joueurs qui faisaient mieux que les “expected goals” par exemple.
Je ne saurais dire combien de joueurs nous avions observé. On avait des pages et des pages de noms et d’observations.
J’étais en train de scruter des joueurs de division N3 Bretagne quand Abou m’interrompa :
« Et lui ? » me dit-il en pointant du doigt son nom sur l’écran
« Qui çà ? Lui ? Attends, le type s’appelle juste Da ? »
« Oui, oui c’est ça !»
« Da ? Da quoi ? Da Rocha ? Dalida ? » lui dis-je en rigolant.
« Non, non juste Da ! Mais il n'est pas mauvais le bougre. C’est un prêt du stade Lavallois. Regarde il récupère pas mal de ballon, et solide dans le jeu aérien »
« Ok bon met le sur la liste alors »
Mon plan était tout tracé : organiser un camp à la reprise avec des joueurs ciblés sans contrat qui viendraient à l’essai pour quelques jours.
Nous n’avions pas pu nous déplacer comme nous voulions la saison passée, alors cette fois-ci c’étaient les joueurs qui allaient venir à nous.
Enfin çà c’est ce que je croyais…
A la fin de notre séjour, je connaissais quasiment tous les joueurs qui composaient ces championnats ainsi que leur situation contractuelle.
On rentrait à Cannes déterminer, avec une longue liste de noms sous le bras.
Tapis rouge
Le jour de la reprise fut fixé le 1er juillet.
Il était l’heure de trancher pour nos joueurs en fin de carrière.
Avec Nathalino, ce fut facile.
Il voulait un poste de recruteur au sein du club. Chose que je ne pouvais pas lui offrir. Et en même temps si j’avais pu, je n’en voulais pas.
Nathalino quitta le club et arrêta le foot.
Pour Souleiman, Derek avait eu une idée.
Il restait pour l’instant, cependant nous avions la possibilité de le libérer à tout moment. Il était sans contrat, mais il recevait toujours son ancien salaire.
Je fis la même chose avec 2 autres joueurs trentenaires.
Cette solution m'arrangeait bien.
Je souhaitais évidemment les remplacer par des jeunes à fort potentiel de progression. Mais à ce stade, je n'avais aucune certitude sur la façon dont notre mercato se déroulerait...
Et ce fut la douche froide.
Tous les joueurs que nous avions ciblés refusaient de venir passer un essai chez nous.
Pire : aucun n’acceptait qu’on leur fasse une offre de contrat.
Je donnais un violent coup de pied dans la porte de mon bureau.
Sur le coup, je n'avais pas compris. La côte d’azur leur tendait les bras…
En fait, ces joueurs ne souhaitaient pas discuter avec nous car nous ne pouvions pas leur offrir un contrat à plein temps.
C’était un énorme frein…
A moins qu’il y eût une autre raison qui m’échappait ?
Je jetais les papiers avec notre liste de noms à la poubelle. Tout ce travail pour rien.
Je reçus un appel d’Abou :
« Tout n’est pas perdu Simon. J’en tiens un, j’ai l’impression d’avoir capturé un pokémon ! »
Je bondis de mon siège avec le téléphone dans la main : « Yes ! C’est qui ? »
Un joueur de la réserve de Nice acceptait de venir passer un essai. Il s’agissait de Théo.
Théo on le connaissait bien, on l’avait observé et affronté durant la saison.
Un petit gabarit facilement reconnaissable grâce à sa longue chevelure. Il avait été réticent à discuter avec nous l’hiver dernier. Libéré par Nice, on dirait qu’il avait changé d’avis…
Théo ne fut pas le seul. Quelques autres joueurs de notre ancienne division National 3 acceptèrent de passer un essai.
Après sa mise à l’essai, je convoquai Théo et ses parents :
« Théo on te propose un contrat à mi-temps sur 2 ans avec un salaire de 1300 Euros. On te veut pour que tu joues au milieu dans l’axe »
Le regard des parents était éloquent, ils l'incitaient à signer le contrat rapidement.
Après un instant de réflexion, il me dit :
« Ecoutez je vous remercie pour cette proposition que j’accepte. C’est une chance pour moi de découvrir ce niveau-là. J’espère avoir du temps de jeu pour poursuivre ma progression.»
« On mise beaucoup sur toi Théo » lui répondis-je
Notre mercato finit par se décanter après avoir fait passer des essais à 6 à 7 joueurs au cours du mois de juillet.
On fit signer Yvane un ailier de 19 ans en provenance de l’Ac Ajaccio, équipe avec qui nous nous disputions le titre l’an dernier. Yassine 21 ans un autre ailier prometteur d’Alès.
Un défenseur de Marignane El Omar pour remplacer Nathalino. Sur le papier, il paraissait limité mais il avait eu des statistiques intéressantes la saison passée.
Un arrière droit Ludgi de Grasse qui commencerait avec la réserve.
Et enfin on fit une exception sur l’âge avec Maxime, 30 ans, en provenance de Balagne qui avait toutes les qualités nécessaires pour être notre 6.
Toutes ces recrues avaient joué en National 3 l’an dernier sauf Yassine. Nous ne parvenions pas à attirer des joueurs de National 2.
Avec Raoult, cela faisait 7 nouveaux.
On payait leur salaire à un prix dérisoire, excepté pour Yassine. Certains avaient même été recrutés sans contrat fixe, juste avec des primes.
Le budget fixé était encore loin d’être atteint.
Il était l’heure de commencer notre série de matchs amicaux et ainsi pouvoir jauger cette nouvelle équipe.
Horizon
Etonnamment à la reprise, le président était aux abonnés absents au centre d'entraînement Maurice Chevalier.
Je ressentais le vide de ne pas voir Anny. Elle était toujours présente le 1er jour d'entraînement…
Les nouvelles recrues furent accueillies dans le vestiaire par Medhi qui restait le capitaine. Les jeunes que j’avais intégré l’an passé étaient présents également.
Lorsque j'entrai dans le vestiaire, je les observais attentivement : l’effectif avait clairement rajeuni, cela sautait aux yeux.
L'heure était aux sourires de façade, mais au fond de moi, un mélange d'excitation et d'anxiété s'emparait.
J’avais encore en tête la discussion avec le président.
Accompagner ces jeunes joueurs à progresser était devenu ma priorité.
Pour cela, je créais des groupes d’encadrements : chaque joueur expérimenté se voyait confier 3 à 4 jeunes joueurs.
Malheureusement, leurs développements était limitée par leur contrat à mi-temps : 2 journées d’entrainements par semaine n’était clairement pas suffisant.
Pour les faire progresser, je n’avais pas 36 solutions : il fallait qu’ils jouent le plus possible.
Je savais que je ne pourrais pas satisfaire tout le monde : je décidais de prêter quelques jeunes en National 3, ou il aurait plus de temps de jeu qu’avec nous.
Nos matchs amicaux furent l’occasion d'une revue d’effectif.
On joua essentiellement contre des équipes plus faibles de National 3. Le bilan fut bon puisque ont ressorti avec 3 victoires, 1 nul et 1 défaite.
La veille de notre 1ère journée de championnat contre Toulon, je convoquai le grand Derek dans mon bureau.
Il me dit en s’asseyant :
« Alors on y est Simon. Espérons que les dieux du foot seront avec nous pour obtenir ce maintien »
« On ne gagnera pas tous nos matchs c’est une certitude Derek. Inculpons la solidarité et l’entraide à nos gars, il y aura des matchs difficiles. »
« Les médias ont prédit que nous finirons dernier. On ne pourra pas faire pire Simon, nous devons jouer libéré. En tout cas, tu peux compter sur moi, je ne te lâcherai pas. »
« Merci Derek, je t’en suis reconnaissant. »
Derek étant parti, je me retrouvai seul dans mon bureau, me consolant avec un verre de Diplomatico offert par un supporter.
Il avait une drôle de couleur.
Dire que l’an dernier au même moment j’étais au Carlton…
Avertissement : Ce récit est une œuvre de pure fiction écrit à partir d’une partie sur le jeu Football Manager. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.